Si la loi ALUR de 2014 a posé le principe d’une aptitude minimum pour les collaborateurs des professionnels de l’immobilier, pratiquant la transaction, de la gestion et du syndic, son décret d’application précisant la nature des compétences attendue n’a, quant à lui, jamais été pris.
Pour la FNAIM, acquérir les fondamentaux juridiques et pratiques doit être pourtant le passage obligé pour pouvoir s’engager dans un domaine aussi complexe que l’immobilier.
« Le Gouvernement, en créant des conditions de formation minimum pour les collaborateurs des agences et des cabinets, accomplirait d’un seul décret un geste politique sécurisant pour les ménages », souligne la FNAIM. Et Jean-Marc Torrollion, son président, d’ajouter : « Comment comprendre d’abord que celui qui engage un ménage dans une opération aussi importante que le choix de son appartement ou de sa maison, appelé à constituer son premier poste de dépense ou qui pilote le fonctionnement d’un immeuble en copropriété n’ait pas d’aptitude dédiée ? Il serait temps de faire enfin de la clarification de cette compétence une priorité ! ». L’objectif ? Rassurer le consommateur par la certitude que la personne qui le guide est porteuse d’une compétence adaptée, et cela alors même que la probabilité que le client d’une agence ait affaire non au dirigeant, mais à l’un de ses délégataires est forte. La FNAIM soutient ainsi une obligation de formation d’une semaine, éventuellement complétée d’une semaine d’observation en situation réelle, mais également l’instauration d’une commission de contrôle qui instruirait les cas de pratiques abusives.
Source : La FNAIM – extrait du Journal de l’Agence